Julien Dehédin/Nicolas Havette

Tous deux ont 25 ans. Chacun vit et travaille à Arles.

L’exposition Au-delà des apparences est pour Julien Dehédin et Nicolas Havette l’occasion de croiser leurs pratiques tant pour leurs différences que pour leurs similitudes. Ils engagent ainsi une approche nouvelle du médium photographique en constituant un accrochage sur la base de la chronophotographie sous forme de cadavre exquis.

Julien Dehédin

Après un cursus aux Beaux-arts de Rouen, Julien Dehédin passe une année à l'Institut des Arts de Diffusion de Bruxelles avant de rejoindre l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles. L’urbain est pour lui le lieu de toutes les fictions possibles et l’architecture en constitue le décor de fond. Son approche photographique tend à révéler une harmonie quand bien même ce lieu ne semble constitué que d’un chaos. Malgré cette apparente prolifération « naturelle » des formes urbaines, la photographie lui permet de constituer un moyen d’y prélever lumières et formes sortant le quotidien de son apparente banalité. Les images choisies sont issues d’un vaste corpus constitué à l’occasion de déambulations dans les mégalopoles européennes. Son attirance pour le découpage et l’assemblage des images le rapproche de photographes tels Walter Niedermayr ou Holger Trülzsch.

Nicolas Havette

Après un cursus au Beaux-arts de Rennes, il intègre l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles. Son travail photographique se présente sous la forme d’un corpus constitué de plus de 4000 photographies qu’il considère chacune comme un outil à manipuler (à l’instar d’un Gerhard Richter avec Atlas ou encore Fischli & Weiss dans Sichtbar Welt). Celui-ci possède ainsi sa propre banque d’images dans laquelle il puise une sélection différente pour chacune des présentations de son travail. Il observe différentes règles, inspirées de l’Oulipo, qui lui permettent des rapprochements logiques ou formels de ses images. Nicolas Havette cultive ce goût pour la production d’images au quotidien et de son étonnement permanent, tout comme les artistes Wolfgang Tillmans ou Jurgen Teller.